L'IA ChatGPT est-elle digne de confiance ?
ChatGPT peut-il être utilisé en toute confiance ?

Depuis sa révélation au monde en novembre 2022, ChatGPT fait sensation. Cette intelligence artificielle (IA) soulève un tourbillon de questions et suscite un vif intérêt. Mais qu’est-ce qui rend ChatGPT si spécial ? S’agit-il réellement d’une avancée bénéfique pour l’humanité ? Trafic d’Influence vous invite à explorer cette technologie qui fascine et qui fait peur en même temps !

Ne faisant pas dans la demi-mesure, ChatGPT a affiché une croissance de 9 900 % pour atteindre 100 millions d’utilisateurs en seulement 2 mois depuis son lancement.

La genèse de ChatGPT

ChatGPT, acronyme pour Chat Generative Pre-trained Transformer, trouve ses racines dans les laboratoires de recherche d’OpenAI (à l’origine une association non lucrative co-fondée par… Elon Musk). Après plusieurs décennies de développement, le prototype d’agent conversationnel a été officiellement propulsé au devant de la scène mondiale en 2023 pour se positionner comme une révolution dans la communication assistée par l’IA.

ChatGPT est capable de comprendre les questions des utilisateurs et d’y répondre en langage naturel, comme un être humain.

Pour comprendre et générer du texte, cette technologie s’appuie sur “le traitement automatique des langues, les grands modèles de langage et les chatbots” résume Wikipédia.

Qui se méfie du grand méchant loup ?

Lorsqu’on se penche sur ChatGPT, il est justifié et naturel de se demander si cette IA est vraiment bénéfique. Oui, il apporte indéniablement des avantages en matière de communication, d’assistance, et d’accès à l’information. 

Les professionnels de la rédaction de contenus

ChatGPT est considéré par certains professionnels de l’écriture comme une menace robotique susceptible de remplacer leurs emplois. Or, pour l’heure, l’intervention humaine est toujours requise pour aider le Chat à délivrer les réponses attendues. Cela passe par les bonnes questions et une orientation du contenu dans la direction souhaitée. 

Schéhérazade, rédactrice de contenu web explique : “Je n’aime pas travailler avec ChatGPT, parce que je n’y vois pas vraiment l’intérêt. Ecrire un prompt sur comment faire mon travail pour qu’il le mâche à ma place et qu’ensuite je le corrige, c’est ni l’évolution, ni la réinvention de mon métier de rédactrice. C’est un autre service…”. 

En face, nous avons Audrey : “Je me sers de ChatGPT presque tous les jours. Cela me permet de gagner du temps, par exemple, dans les tâches administratives. Besoin d’envoyer un devis à un client ? Je copie l’e-mail de demande du client, j’y ajoute les services que j’ai inclus dans mon devis et je demande à ChatGPT d’écrire l’e-mail de réponse dans lequel je pourrais inclure mon devis en pièce jointe. La réponse est prête et après quelques ajustements je peux envoyer un message très professionnel sans y avoir consacré une heure !

Je m’en sers également d’inspiration pour des publications pour les réseaux sociaux, des intitulés de boutons, des slogans ou encore pour des traductions. Dans ce cas, le rendu n’est jamais parfait, il faut toujours réécrire et adapter à la situation. Mais dans tous les cas, j’aurais gagné du temps.”

Chez Google !

D’après un article de CNBC paru en décembre dernier, les employés de Google ont fait part de leurs inquiétudes sur l’impact potentiel de ChatGPT sur leur entreprise : avec l’augmentation de sa popularité et de son efficacité, l’IA pourrait-elle devenir une alternative sérieuse à Google, voire le surpasser ? La question est de savoir si Google pourra tirer parti de cette opportunité au bon moment.

Pour apaiser ces craintes, les dirigeants de Google soulignent que la firme de Mountain View possède des capacités similaires et qu’ils travaillent activement à les améliorer. Ils mettent également l’accent sur l’importance de la confiance des utilisateurs dans les réponses fournies par Google.

Dans les écoles !

Le secteur de l’éducation ressent une inquiétude croissante face à l’émergence de technologies comme ChatGPT. Rapportés par les Editions Pamplemousse, les résultats d’une vaste enquête menée en janvier 2023 au sein des facultés de droit révèlent un pourcentage alarmant de 55 % d’étudiants ayant admis avoir triché, malgré la connaissance des risques et la crainte des sanctions. 

Les outils de triche, y compris ChatGPT, sont pointés du doigt comme des facilitateurs de cette pratique. Bien que 90 % des étudiants interrogés indiquent ne pas avoir l’intention d’utiliser ChatGPT pour leurs devoirs, cette réticence pourrait être due au manque de maîtrise et de connaissance de l’outil. Les enseignants, de leur côté, expriment des préoccupations quant à l’impact de ces technologies sur la rigueur intellectuelle qu’ils cherchent à inculquer. 

Cette inquiétude s’étend à la manière d’étudier et d’enseigner, soulevant des questions sur l’avenir de l’éducation à l’ère de l’intelligence artificielle.

Les spécialistes de la cybersécurité !

Selon HTTPCS, spécialiste du domaine, le défi réside dans la capacité de l’IA à reconnaître si un utilisateur tente de générer du contenu malveillant, et si les avertissements générés par l’IA parviennent réellement à bloquer de telles requêtes. Cette question de la protection contre les abus reste un élément clé pour le domaine de la cybersécurité, car elle implique de prévenir les dérives potentielles tout en maintenant la liberté d’utilisation de cette technologie. Les experts en sécurité informatique doivent travailler à la fois sur l’amélioration des capacités de détection de ChatGPT et sur la sensibilisation des utilisateurs pour réduire ces risques.

Les intellectuels

« Mais ces gens qui utilisent ChatGPT n’ont-ils aucune dignité ?! »… Une question loin d’être anodine, posée dans la tribune intitulée ChatGPT, mon père et la dignité, signée Anouchka Sooriamoorthy-Desvaux de Marigny, conférencière en philosophie.

Le coin des curieux

Nos réponses aux questions essentielles.

Mais, comment ChatGPT a-t-il été entraîné ?

L’entraînement du modèle ChatGPT repose sur une méthodologie avancée appelée « apprentissage par renforcement basé sur les réponses humaines » (Reinforcement Learning from Human Feedback – RLHF). 

Concrètement, durant cette phase initiale, pour perfectionner leurs réponses en se basant sur les suggestions du modèle, des experts ont joué un double rôle : 

  • En se mettant à la place des utilisateurs ;
  • Mais aussi en endossant le rôle d’assistant IA. 

Ils ont utilisé les suggestions du modèle pour perfectionner leurs réponses, créant ainsi des dialogues qui ont été intégrés avec d’autres données pour former le modèle initial.

Pour renforcer les capacités du modèle, une équipe de chercheurs a entrepris une démarche ambitieuse de collecte de données de comparaison. Ils ont fait appel à des formateurs experts pour évaluer et classer diverses réponses générées par le modèle. Les formateurs ont noté ces réponses après avoir présenté une réponse générée par le modèle et plusieurs alternatives possibles.

Reuters rapporte que pour le seul mois d’août 2023, ChatGPT comptait 180,5 millions d’utilisateurs. 

Armés de ces évaluations, les chercheurs ont optimisé le modèle en utilisant une méthode sophistiquée appelée « optimisation de la politique proximale ». Ce processus d’amélioration a été répété à plusieurs reprises pour hisser le modèle à un niveau de performance optimal. En résumé, ChatGPT a bénéficié d’un entraînement assisté par des experts et a été amélioré grâce à des données comparatives, devenant ainsi de plus en plus performant au fil du temps.

Quels technologies et outils ont été utilisés pour créer ChatGPT ?

OpenAI s’est principalement appuyé sur le langage de programmation Python, pierre angulaire de l’intelligence artificielle pour la création de ChatGPT. Ce langage est réputé pour sa simplicité, ses puissantes bibliothèques telles que TensorFlow et PyTorch. Il est complété par une solide communauté de développeurs et plusieurs autres technologies, bibliothèques et langages : 

TensorFlow et PyTorch : des bibliothèques couramment utilisées pour la création et l’entraînement de modèles d’apprentissage profond. Y compris les réseaux de neurones nécessaires pour les modèles de traitement du langage naturel comme ChatGPT.

CUDA : l’architecture GPU de NVIDIA est souvent utilisée pour accélérer les calculs en profondeur. C’est un élément clé pour l’entraînement de modèles comme ChatGPT.

Docker : ses conteneurs permettent notamment de gérer les environnements de développement et de déploiement. Ce qui a permis d’optimiser la distribution et le déploiement de ChatGPT sur différents systèmes.

Kubernetes : pour la gestion de clusters de serveurs et le déploiement à grande échelle.

Hugging Face Transformers : bibliothèque open source appréciée pour le traitement du langage naturel. Elle offre des modèles pré-entraînés.

AWS (Amazon Web Services) et d’autres infrastructures cloud pour le déploiement à grande échelle.

Git : pour la gestion de versions du code source.

Langages Web : pour le développement de l’interface utilisateur et le déploiement en ligne de services.

Comme pour toute technologie puissante, il faut prendre du recul

Malgré ces inquiétudes, nous avons de bonnes raisons de laisser sa chance à ChatGPT. Cette technologie ouvre un tout nouvel univers d’applications, en particulier dans le domaine de la création de contenu créatif et expressif. Elle offre la possibilité de créer un modèle de collaboration inédit entre l’humain et la machine, au sein duquel la machine peut générer du contenu à grande vitesse, tandis que l’humain apporte son expertise pour des révisions.

Oui, comme pour toutes les nouvelles technologies, il y a des raisons de s’inquiéter, en particulier pour une technologie de pointe. Mais il faut garder en tête que nous en sommes encore à l’enfance de l’IA en écriture. À mesure qu’elle continuera à se développer, elle sera capable de nous apporter de nouvelles solutions à nos préoccupations et défis majeurs. Pour cela, nous devons prendre le temps de comprendre ChatGPT et ses capacités, que l’on l’apprécie ou non, l’écriture assistée par IA est là, et nous ne pouvons certainement pas l’ignorer.

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