L’intelligence artificielle générative (IAG), une branche de l’IA qui se concentre sur la création de nouveaux contenus, est encore en développement. Toutefois, elle a déjà le potentiel de révolutionner de nombreux domaines, notamment la façon dont nous créons, interagissons et consommons du contenu. Trafic d’Influence vous invite à plonger dans cette innovation qui va sans nul doute faire parler d’elle très prochainement.
A quoi sert l’intelligence artificielle générative ?
Vous l’aurez donc compris, l’intelligence artificielle générative se concentre sur la création autonome de contenus nouveaux et originaux. Les modèles d’IA générative, tels que les réseaux de neurones génératifs (GAN) et les modèles de langage comme GPT (Generative Pre-trained Transformer), sont capables de produire des textes, des images, des vidéos ou d’autres types de contenus en toute autonomie.
Ces modèles sont formés sur des données massives et apprennent à générer des contenus réalistes en s’appuyant sur ce qu’ils ont appris. Ils sont utilisés dans divers domaines, notamment la création artistique, génération de texte, la conception de jeux, etc.
Exemples d’application de l’IAG
L’intelligence artificielle générative (IAG) est une force révolutionnaire qui offre un éventail d’applications révolutionnaires dans divers domaines. Elle redéfinit fondamentalement notre approche de la création, de l’apprentissage, du diagnostic, de l’innovation et de l’interaction avec le monde numérique. Ces avancées technologiques impressionnantes nous ouvrent la voie vers un avenir où la créativité et l’efficacité seront entièrement redéfinies par le potentiel infini de l’intelligence artificielle générative.
Dans le domaine artistique
L’IAG transforme la création visuelle en générant de nouvelles œuvres d’art, des illustrations et des statues. Cette technologie offre de nouvelles opportunités aux artistes et designers, en stimulant leur créativité et en repoussant les limites de l’expression artistique.
Dans le secteur de la création de contenu
L’IAG augmente son influence dans la rédaction automatique d’articles, la création de scripts pour le cinéma et la télévision, ainsi que la composition musicale. Ces nouvelles technologies modifient la manière dont les histoires sont racontées et les musiques créées.
La grève SAG-AFTRA, qui a duré plusieurs semaines en 2023, a notamment été motivée par la crainte que l’IAG ne remplace les emplois des professionnels du cinéma et de la télévision.
La santé bénéficie également de l’IAG
L’intelligence artificielle générative accélère la découverte de médicaments en rendant plus facile le processus de conception de molécules pharmaceutiques. Elle joue un rôle dans le diagnostic médical en trouvant des schémas complexes dans les images médicales. L’intelligence artificielle générative offre des solutions innovantes dans la recherche scientifique en analysant des données massives, ce qui facilite la découverte de nouvelles connaissances médicales.
Dans le domaine de l’éducation
Elle personnalise l’expérience d’apprentissage en générant du contenu pédagogique adapté aux besoins spécifiques de chaque élève. Elle offre également des outils d’assistance à la création de matériel didactique et de formation, révolutionnant ainsi la manière dont les connaissances sont transmises.
En matière de services aux consommateurs
L’IAG alimente des applications telles que la recommandation de produits personnalisée, la création de publicités ciblées et l’amélioration de l’expérience utilisateur sur les plateformes en ligne.
Dans le secteur de la traduction automatique
Elle peut générer des traductions contextuellement précises, ce qui facilite la communication multilingue et rapproche les cultures.
Mais, il reste des défis techniques
En cours de développement, l’IA générative nécessite des ajustements sur plusieurs fronts :
- Les modèles peuvent parfois produire des images floues ou des textes faux.
- Ils peuvent refléter des biais algorithmiques sur lesquelles ils ont été entraînés. Par exemple, un modèle formé sur des textes écrits par des hommes peut générer du contenu sexiste.
- On peut l’exploiter à des fins malveillantes, par exemple pour créer des deepfakes ou propager de la désinformation.
Apple et Google sont déjà dans les starting blocks !
Apple et Google, deux géants de la technologie, sont des pionniers dans l’intégration de l’intelligence artificielle générative (IAG) dans leurs produits phares.
Apple, bien que légèrement en retrait dans la course à l’IA, prévoit de dévoiler une série d’outils basés sur l’IAG lors de la Worldwide Developers Conference (WWDC) de 2024. Ces outils, inclus dans la mise à jour logicielle iOS 18, offriront des fonctionnalités telles que l’auto-résumé et l’auto-complétion pour les applications principales, transformant ainsi l’expérience utilisateur sur les appareils Apple.
De son côté, Google a récemment lancé Gemini, une plateforme d’IA générative développée par ses laboratoires de recherche en intelligence artificielle. Gemini propose plusieurs modèles, dont Gemini Ultra, Pro et Nano, offrant des capacités multimodales allant de la transcription vocale à la génération d’art. Ces initiatives démontrent l’engagement continu d’Apple et de Google à exploiter les possibilités de l’IA générative pour façonner l’avenir numérique.
Une technologie interrogée sur le plan éthique
L’essor de l’intelligence artificielle générative (IAG), avec des modèles emblématiques tels que Midjourney et DALL-E 3, soulève des interrogations éthiques substantielles. Une enquête récente de Business Insider Africa a révélé la capacité de ces modèles à reproduire des personnages protégés par des marques déposées en réponse à des prompts textuels simples, intensifiant ainsi les préoccupations liées à la manipulation de l’information et à la création de contenus potentiellement trompeurs.
L’aspect éthique de cette technologie réside dans son opacité, agissant comme une “boîte noire” où la relation entre les entrées et les sorties demeure peu claire pour les utilisateurs finaux. Cette opacité soulève des inquiétudes en matière de prévention de la désinformation et de protection du droit d’auteur, soulignant ainsi la nécessité pressante d’explorer et de résoudre ces problématiques éthiques pour garantir un usage responsable et transparent de ces avancées technologiques.
À la croisée des chemins : IAG et intelligence naturelle
L’intelligence artificielle générative, représentée par des modèles tels que DALL-E et ChatGPT-4, pose des interrogations profondes sur sa convergence avec l’intelligence naturelle. Andy Clark, professeur de philosophie cognitive à l’université du Sussex, explore cette intersection en mettant en lumière la capacité des IAG à apprendre des modèles génératifs en prédisant des schémas dans différentes données. Cependant, une distinction majeure se dégage : les cerveaux naturels apprennent à prédire dans le contexte spécifique de l’action, reliant les prédictions aux conséquences de nos propres actions pour favoriser la survie.
Cette connexion entre prédiction et action, absente des IAG actuelles, soulève des questions sur leur capacité à réellement comprendre le monde. Alors que les IAG peuvent prédire les effets des actions à travers des descriptions verbales, leur incapacité à intervenir dans le monde limite leur capacité à tester et à améliorer activement leur modèle. L’auteur s’interroge également sur la possibilité future de voir émerger des IAG autonomes, formant des communautés et développant une culture, allant jusqu’à modéliser leurs propres croyances et opinions.
Cette réflexion critique souligne que malgré les avancées impressionnantes des IAG, la véritable compréhension du monde, ancrée dans l’action et les conséquences, reste un élément clé qui distingue l’intelligence artificielle générative de l’intelligence naturelle.